Vitrail en vers
Je suis aussi sensible à l'intensité d'une lumière colorée, qu'à la douce sonorité de nos termes techniques.
Avec l'aide du portail lexical du CNRTL, en voici quelques-uns employés par nos précieux auteurs. Bonne digression littéraire!
Avec l'aide du portail lexical du CNRTL, en voici quelques-uns employés par nos précieux auteurs. Bonne digression littéraire!
berceau
Voûte en berceau. Voûte continue formée par la succession d'arcs en plein cintre et supportée par deux murs parallèles. Synon. voûte en plein cintre :
11. Dans l'église où il [Wilfred] prit refuge, une seule ampoule éclairait la grande voûte en berceau qui retombait sur des piliers massifs, à peine plus hauts qu'un homme.
Green, Chaque homme dans sa nuit, 1960, p. 368. ♦ P. ext. Toute voûte d'architecture. Berceau surbaissé, brisé, coudé, etc. : 12. ... une ogive capable de soutenir sur son frêle squelette le plus énorme vaisseau, un berceau suspendant paradoxalement au-dessus de l'abîme des tonnes de pierres au moyen de leur propre poids, parviennent à nous donner une telle émotion esthétique, qu'après l'avoir connue nous ne pouvons plus tolérer sur eux ou autour d'eux le moindre ornement.
É. Faure, L'Esprit des formes, 1927, p. 171.
Green, Chaque homme dans sa nuit, 1960, p. 368. ♦ P. ext. Toute voûte d'architecture. Berceau surbaissé, brisé, coudé, etc. : 12. ... une ogive capable de soutenir sur son frêle squelette le plus énorme vaisseau, un berceau suspendant paradoxalement au-dessus de l'abîme des tonnes de pierres au moyen de leur propre poids, parviennent à nous donner une telle émotion esthétique, qu'après l'avoir connue nous ne pouvons plus tolérer sur eux ou autour d'eux le moindre ornement.
É. Faure, L'Esprit des formes, 1927, p. 171.
blaireau
Pinceau en poils de blaireau utilisé par les peintres pour obtenir des effets de fondu :
4. ... il a jeté sur tout le fond de grosses taches d'encre de Chine qui, sous un large blaireau, sont devenues les plus admirables et les plus délicates demi-teintes...
E. et J. de Goncourt, Journal, 1878, p. 1272. − P. métaph. : 5. ... le temps a jeté sur toutes ces choses une teinte légèrement grise, qui est comme un adoucissement, comme un coup de blaireau, pour les harmoniser.
Loti, Japoneries d'automne, 1889.
E. et J. de Goncourt, Journal, 1878, p. 1272. − P. métaph. : 5. ... le temps a jeté sur toutes ces choses une teinte légèrement grise, qui est comme un adoucissement, comme un coup de blaireau, pour les harmoniser.
Loti, Japoneries d'automne, 1889.
boustrophédon
Le boustrophédon désigne une écriture dont le sens de lecture alterne d'une ligne à l'autre, à la manière du bœuf marquant les sillons dans un champ, allant de droite à gauche puis de gauche à droite. Se retrouve dans quelques verrières historiées dont la lecture débute depuis le bas.
diamant
Outil constitué par un manche à
l'extrémité duquel se trouve enchâssé un diamant et servant soit à
graver, soit à couper le verre, soit à façonner des pièces de matière
très dure. Ces vieux verres de Bohême (...) taillés de gracieux personnages gravés au diamant (Du Camp, Hollande, 1859, p. 64). On avait dans le panneau vitré (...) découpé un carré de verre, au diamant (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 363).
écoinçon
Pièce de menuiserie ou de maçonnerie, souvent décorée, établie à l'intersection de deux murs et formant encoignure :
...
l'architecture naît d'une adaptation du nombre à la pierre; puis la
sculpture, c'est-à-dire la forme spirituelle, naît de l'architecture,
s'étire sur la colonne, s'inscrit aux courbes des voussures et des
tympans, aux étroitesses des écoinçons.
Cassou, Panorama des arts plastiques contemp., 1960, p. 676.
Cassou, Panorama des arts plastiques contemp., 1960, p. 676.
espagnolette
Système de fermeture de châssis (fenêtre,
volet, porte) composé d'une tige de fer munie d'une poignée et dont les
extrémités à crochets viennent s'emboîter dans des gâches; p. méton. la poignée de ce système. Grincement d'espagnolette; tourner l'espagnolette; miroir, objet pendu à l'espagnolette. Un petit bruit sec se fit entendre; l'espagnolette de la fenêtre cédait (Stendhal, Rouge et Noir, 1830, p. 215).
♦ Fermer (deux châssis) à l'espagnolette. Les laisser entrouverts en ne les maintenant que par la poignée :
Je tirai le volet à moi. On l'avait simplement fermé, sans l'attacher, de l'intérieur, à l'espagnolette. Un oubli. Le volet vint, sans bruit, et je sautai dans la pièce qui était sombre.
Bosco, Mas Théot., 1945, p. 76. Rem. L'espagnolette est parfois confondue avec la crémone. Il s'agit en réalité de deux systèmes différents.
Bosco, Mas Théot., 1945, p. 76. Rem. L'espagnolette est parfois confondue avec la crémone. Il s'agit en réalité de deux systèmes différents.
imposte
Pièce de menuiserie, comportant ou non une
partie vitrée, placée dans la partie supérieure d'une baie de porte ou
de fenêtre au-dessus des battants. Les grands panneaux des lambris étaient couverts de peintures (...); et les impostes de pastorales d'opéra, de fêtes galantes (Borel, Champavert, 1833, p. 10). Il entra en courbant un peu l'échine, malgré la haute imposte de la porte (Giono, Solit. pitié, 1932, p. 15).
lancette
Arc en tiers-point (surhaussé d'un vitrail), et qui ressemble à un fer de lance. Fenêtre à lancette. Sous
Grégoire VII, plein cintre, pesanteur, autorité; la lancette et
l'architecture pointue : élan mystique, dégénération de l'Église (Michelet, Journal, 1831, p. 81). La
construction remonte au commencement du quatorzième siècle; les ogives
en lancette, la pureté des nervures, l'élégance et l'élancement des
meneaux le prouvent suffisamment (Du Camp, Hollande, 1859, p. 165).
meneau
Montant, traverse en pierre, en bois ou en
fer, qui divise l'ouverture d'une fenêtre en compartiments remplis au
moyen de vitrages dormants ou de châssis ouvrants vitrés. Meneau épais; meneaux d'un vitrail; ogives à meneaux flamboyants. Les
fenêtres hautes de la nef et du choeur de Notre-Dame de Reims (...) se
composent d'un meneau central portant deux tiers-points avec un œil
subdivisé par des redents à six lobes (Viollet 1875). Une maison renaissance de Bourges, avec les fenêtres à meneaux (Zola, Œuvre, 1886, p. 294):
. Il [le style gothique] agrandit excessivement les fenêtres, et les divise par des meneaux si minces que l'œil peut à peine croire à leur solidité.
Stendhal, Mém. touriste, t. 1, 1838, p. 60.
Stendhal, Mém. touriste, t. 1, 1838, p. 60.
oriel
Fenêtre en encorbellement faisant saillie sur un mur de façade et formant ainsi une loggia s'ajoutant à la pièce, notamment en Alsace, en Suisse et dans les pays du Nord. La fenêtre d'en bas −en forme d'oriel −fait saillie sur la façade (Bourget,Ét. angl.,1888, p.121).L'oriel, (...) c'est-à-dire la vieille bretèche à pans coupés du Moyen Âge, disparaît des façades unies, percées de grandes surfaces vitrées (Morand,Londres,1933, p.31)
Quand l'oriel est fermé par une porte intérieure, on parle de balcon-serre.
Quand l'oriel est fermé par une porte intérieure, on parle de balcon-serre.
plein-cintre
Courbure concave de la surface intérieure d'un arc, d'une voûte. L'arc, la voûte ayant cette courbure :
4. Les derniers rayons du crépuscule expiroient à travers les vitraux sous les grands cintres du dôme, ...
Nodier, Jean Sbogar, 1818, p. 148. ♦ Plein cintre. Courbure qui décrit un demi-cercle sans brisure : 5. ... il s'y [à Marbourg] arrêta pour étudier l'église gothique qu'elle renferme, célèbre (...) parce qu'elle fut la première de l'Allemagne où l'ogive triompha du plein-cintre dans la grande rénovation de l'art au treizième siècle.
Montalembert, Hist. de Ste Élisabeth de Hongrie, 1836, p. 111. ♦ Cintre surbaissé. ,,Cintre dont la hauteur est inférieure à la moitié de l'ouverture`` (Noël 1968). Cintre surhaussé. ,,Cintre dont la hauteur est supérieure à la moitié de l'ouverture`` (Noël 1968).
Nodier, Jean Sbogar, 1818, p. 148. ♦ Plein cintre. Courbure qui décrit un demi-cercle sans brisure : 5. ... il s'y [à Marbourg] arrêta pour étudier l'église gothique qu'elle renferme, célèbre (...) parce qu'elle fut la première de l'Allemagne où l'ogive triompha du plein-cintre dans la grande rénovation de l'art au treizième siècle.
Montalembert, Hist. de Ste Élisabeth de Hongrie, 1836, p. 111. ♦ Cintre surbaissé. ,,Cintre dont la hauteur est inférieure à la moitié de l'ouverture`` (Noël 1968). Cintre surhaussé. ,,Cintre dont la hauteur est supérieure à la moitié de l'ouverture`` (Noël 1968).
quadrilobe
Motif ornemental de l'art gothique composé
de quatre lobes ou arcs de cercles tangents décorant balustrades,
balcons et fenêtres et propre à l'art gothique. [Des stores] étaient tendus entre les quadrilobes et les rinceaux de fenêtres gothiques (Proust, Fugit., 1922, p. 624).
rose
Grand vitrail, ensemble de vitraux de forme circulaire décorant le portail ou le transept d'une église. Synon. usuel rosace. Ces
belles roses (fenêtres rondes garnies de brillants vitraux cramoisis,
verts, bleus) (...) n'étaient encore, lorsqu'on bâtit Saint-Étienne de
Nevers, qu'un petit œil-de-bœuf fort étroit (Stendhal, Mém. touriste, t. 1, 1838, p. 38). C'est
dans les provinces de l'Île-de-France et de la Champagne que les roses
ont le plus d'étendue et sont composées avec le plus de savoir et de
goût. Cependant on ne saurait passer sous silence les belles roses de la
cathédrale de Chartres, qui datent de la première moitié du XIIIe siècle, et qui sont si remarquables par leur style et leur exécution (Viollet 1875).
vasistas
Petit vantail vitré, pivotant sur un de
ses côtés, ménagé dans une porte ou une fenêtre, et que l'on peut ouvrir
indépendamment de celle-ci. Fermer un vasistas. Le boudoir de Mme Le Grand (...) avait une belle fenêtre sous les arcades de Rivoli et un vasistas sur l'escalier (Stendhal, Lamiel, 1842, p. 181). C'était (...) une pièce longue, étroite, mal éclairée par un vasistas trop haut placé, où l'électricité brûlait toute la journée (Simenon, Vac. Maigret, 1948, p. 67).
vitrail
Composition, généralement historiée, faite de morceaux de verre découpés et le plus souvent colorés, assemblés à l'aide de plomb ou d'un ciment, maintenus par une armature de fer, et servant à décorer une baie, une porte ou les parois d'un édifice. Bestiaires, miroirs du monde, vitraux et porches de cathédrales s'accordent pour décrire, chacun dans son langage propre, un univers symbolique, dont les êtres, pris dans leur essence même, ne sont que des expressions de Dieu (Gilson, Espr. philos. médiév., 1931, p. 104). Le buffet est de chêne, à deux corps, séparés par une crédence à colonnettes. Les portes du haut sont à vitraux. Celles du bas sont pleines (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 57).
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